CNRS
Synthèse de presse
5 septembre 2023
Actualités des laboratoires
Les menaces multiples des espèces invasives
L’IPBES a publié un rapport alarmiste sur les espèces exotiques envahissantes : plantes, animaux, ou microorganismes invasifs constituent une triple menace mondiale, à la fois pour la biodiversité, l’économie et la santé humaine. En 2019, l’IPBES avait estimé que les espèces exotiques invasives représentaient le cinquième facteur de perte de biodiversité dans le monde. Ces espèces ont ainsi joué un rôle majeur dans 60% des extinctions mondiales constatées, et ont même été le seul facteur pour 16% d’entre elles. L’IPBES estime leur coût annuel à 423 milliards de dollars, « et il augmente de façon exponentielle : il est multiplié par quatre tous les dix ans », insiste Franck Courchamp dans Les Echos. Touchée par des espèces telles que le frelon asiatique, l’ambroisie à feuilles d’armoise ou le ragondin, « la France est particulièrement propice aux invasions : elle se situe au centre de l’Europe, avec de larges façades maritimes, reçoit beaucoup de marchandises et de visiteurs », rappelle Franck Courchamp. Si 80% des Etats ont fixé des objectifs en matière de lutte contre les espèces envahissantes, seuls 17% d’entre eux disposent de lois spécifiques, déplore le rapport. A l’image de la France qui « ne dispose d’aucun cadre légal sur la vente dans l’Hexagone de plantes en provenance de Tahiti par exemple », relève Franck Courchamp. Le scientifique rappelle l’exemple du frelon asiatique : « une seule femelle est arrivée dans une cargaison de poteries, en provenance de Chine en 2004 », rappelle Franck Courchamp. Les activités humaines et le réchauffement climatique génèrent des écosystèmes homogénéisés, appauvris ou fragilisés qui deviennent moins résilient face à la menace. « Ces espèces exotiques envahissantes arrivent là où il y a déjà du vivant, insiste Philippe Grandcolas, dans Le Monde. Si on simplifie un paysage à l’extrême, on offre une avenue aux plantes envahissantes. »
Les Echos, 05/09 – 4 min
20Minutes.fr, 04/09 – 5 min
Lemonde.fr, 04/09 – 6 min
Le Figaro, 05/09 – 4 min
Libération, 05/09 – 8 min
Levif.be, 04/09 – 3 min
Sciencesetavenir.fr, 04/09 – 6 min
Rfi.fr, 04/09 – 5 min
Sciencesetavenir.fr, 04/09 – 4 min
Francetvinfo.fr, 04/09 – 2 min
Francetvinfo.fr, 04/09 – 5 min
France Inter, 04/09 – 5 min
L’intelligence artificielle pour détecter la maladie d’Alzheimer
À l’Institut du Cerveau à Paris, l’équipe Aramis fait dialoguer les mathématiques, les statistiques et l’informatique pour analyser les données issues des images médicales, pour faciliter la détection précoce de la maladie d’Alzheimer. L’intelligence artificielle permet de travailler en synergie avec l’imagerie médicale TEP pour « anticiper le plus possible la survenue de la maladie », explique Ninon Burgos. L’objectif du programme Aramis est de « comparer l’image d’un cerveau potentiellement altéré par la maladie avec une image saine de ce même cerveau, détaille Ninon Burgos. Cette comparaison permet de repérer chez le sujet étudié les éventuelles zones cérébrales qui présentent des anomalies liées à la maladie d’Alzheimer ». Toutes les zones du cerveau étant étudiées, « l’intelligence artificielle pourrait aider à révéler des anomalies présentes dans d’autres types de maladies », s’enthousiasme Ninon Burgos.
Lefigaro.fr, 04/09 – 2 min
Supraconductivité à température ambiante : le LK-99 n’es plus un candidat crédible
La communauté scientifique internationale s’accorde pour affirmer que le LK-99, matériau synthétisé par des chercheurs sud-coréens, n’est pas supraconducteur à température et pression ambiante. La baisse de la résistivité du matériau vient de l’existence d’une « phase parasite », explique Brigitte Leridon à Sciences et Avenir :« Il peut y avoir 99% de LK-99 et un pour cent d’autre chose, qui peut venir des impuretés qu’il y avait dans les matériaux de départ. C’est ce qu’on appelle une phase parasite : un ingrédient dont on ne veut pas mais qui a fait irruption dans la synthèse ». « Cette aventure nous montre comment marche le travail des chercheurs, commente Brigitte Leridon. En l’occurrence la démarche scientifique a très bien fonctionné, en partie grâce à internet. La rapidité de réaction a aussi été liée à l’intérêt suscité parmi le grand public et les médias ». Dans Le Monde, Marie-Aude Méasson souligne « la rapidité de la réaction de la communauté scientifique, et d’ailleurs d’abord celles de l’Inde ou de la Chine, ce qui est un signe des temps ». Marc-Henri Julien ajoute qu’« il y avait dès le début des feux à l’orange car les preprints n’étaient pas des plus convaincants. Mais le jeu en valait la chandelle. Trouver une explication à ces effets est motivant. Et puis, cette famille de matériaux est nouvelle, peut-être un nouveau terrain de jeu intéressant, même sans supraconductivité. (…) La supraconductivité à température ambiante est tellement énorme qu’elle fait perdre la sagesse et la tête. »
Lemonde.fr, 04/09 – 11 min
Sciencesetavenir.fr, 04/09 – 4 min
Matériau supraconducteur : soupçons de fraude sur une étude américaine
Une équipe de l’université de Rochester a publié, en mars, un article dans « Nature » sur un alliage supraconducteur à température et pression ambiantes. Or, après avoir comparé l’article et le brevet déposé par les scientifiques, Marie-Aude Méasson et Owen Moulding ont observé des divergences dans les données présentées, alors que les courbes qui les accompagnaient était identiques. Marie-Aude Méasson déplore que cette erreur ait pu échapper aux relecteurs de Nature, un élément qui jette une ombre sur la fiabilité de la revue.
Lemonde.fr, 04/09 – 4 min
Innovation
Un microscope aux performances exceptionnelles à Grenoble
L’entreprise Constellium, le CNRS et la Région Auvergne Rhône-Alpes ont investi 3,8 millions d’euros dans un microscope électronique en transmission (MET), un équipement permettant de sonder la matière à l’échelle atomique. Cet appareil « au top niveau mondial, précise Alain Schuhl, va nous donner des informations sur la structure physique et chimique des matériaux. Il va donc nous permettre de développer des expertises spécifiques sur les matériaux mais aussi de développer de nouvelles méthodes d’analyses. »
Le Dauphiné Libéré, 05/09 – 1 min
De nouveaux procédés de recyclage des plastiques
Des scientifiques et des ingénieurs explorent les possibilités de transformer les déchets plastiques à l’aide d’enzymes et de composés chimiques. Parmi les défis qui se posent, le Programme des Nations unies pour l’environnement insiste sur la nécessité d’améliorer les processus de transformation des déchets pour qu’ils puissent « rivaliser avec les matériaux vierges ». Une exigence à laquelle les procédés de recyclage à grande échelle ne répondent pas : « Aujourd’hui, lorsque la matière est recyclée, celle-ci ne compte que pour une part très minoritaire dans le produit créé », explique Jean-François Ghiglione. Carbios, une société française basée à Clermont-Ferrand, a été la première au monde à mettre en place un procédé industriel de recyclage biologique. « L’efficacité de l’enzyme utilisée a été démontrée », affirme Jean-François Ghiglione, qui n’est pas impliqué dans l’entreprise Carbios. Mais Jean-François Ghiglione souligne que l’enzyme ne peut réaliser la tâche dans toutes les conditions, elle est de plus génétiquement modifiée pour apporter plus d’efficacité, ce qui rend le procédé coûteux.
Lemonde.fr, 04/09 – 4 min
Caeli Energie mise sur les rafraichisseurs
Issue du CNRS, la société grenobloise Caeli Energie développe des systèmes de refroidissement à faible empreinte environnementale, qui constituent une alternative aux climatiseurs polluants à fluide frigorigène. A l’inverse des climatiseurs, les rafraichisseurs reposent sur le procédé adiabatique, avec une évaporation d’eau, et ne nécessite pas l’utilisation de gaz à effet de serre. L’entreprise vient d’annoncer avoir levé 10 millions d’euros.
Lesechos.fr, 05/09 – 1 min
Et aussi
Restos du cœur : l’association vacille dans une France qui a de plus en plus faim
Axelle Brodiez Dolino
20Minutes.fr, 04/09 – 4 min
Dérèglement climatique, canicule… Bientôt au tour de la France de passer la barre symbolique des 50°C ?
Margot Bador
Leparisien.fr, 04/09 – 4 min
La musicologie du contemporain
Laurent Feneyrou
France Musique, 04/09 – 4 min
Populisme, la notion caoutchouc
Perrine Simon-Nahum
France Inter, 04/09 – 2 min
L’Inde accueille le G20 : destin Modi
Christophe Jaffrelot
Radiofrance.fr, 04/09 – 2 min
Vers la fin du tout-numérique à l’école ?
Franck Ramus
La Croix, 05/09 – 6 min
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